Château des Jacques
(louis jadot)

La propriété du Château des Jacques est située à Romanèche-Thorins, sur les appellations Moulin-à-Vent, Fleurie, Morgon ou encore Chénas dans le Beaujolais.
L'histoire du Château des Jacques
La propriété du Château des Jacques est située à Romanèche-Thorins, sur les appellations Moulin-à-Vent, Fleurie, Morgon ou encore Chénas dans le Beaujolais. Plusieurs remarquables terroirs font partie de cet ensemble : Clos de Rochegrès, Clos du Grand Carquelin, Champ de Cour, La Roche, Clos des Thorins, La Rochelle, Côte du Py.
Au XVIIIème siècle, le château est bâti sur des caves voûtées du XVIIème. Il s'agit alors d'une résidence secondaire appartenant à la famille Sornay, qui compte malgré tout deux hectares de vignes. En 1924, année de la création de l'appellation Moulin-à-Vent, l'entrepreneur Amédée Rousseau achète et s'installe au Château des Jacques pour y développer considérablement le vignoble. Il prospecte auprès d'une soixantaine de familles dans le but d'acquérir des parcelles, puis élabore le vin en propre de la propriété, une rareté encore à l'époque.
Louis Jadot et le Château des Jacques
Château des Jacques change ensuite de mains au profit de la famille Thorin, qui perpétue la volonté d'Amédée Rousseau de produire des vins du Beaujolais "au potentiel de vieillissement important". En ce sens, la propriété ne produit pas de beaujolais-nouveaux, même lors de l'explosion de leur consommation dans le dernier tiers du XXème siècle. Le vignoble du Château des Jacques est en parti replanté lorsque la famille Kopf, amie des Thorin et propriétaire de la Maison Louis Jadot, l'acquiert en 1996. Vingt-sept hectares supplémentaires en AOC Morgon (Côte du Py, Corcelette, Bellevue) complètent la propriété en 2001. Le cuvier est intégralement rénové en 2017.
Depuis son acquisition en 1996 par la maison beaunoise Louis Jadot, la signature domaine est totalement acquise et “Les Jacques” rayonne comme un modèle de beaujolais de garde, tout en continuant de s'appuyer sur des méthodes bourguignonnes. Passée l'époque Guillaume de Castelnau (directeur de 2000 à 2014), Pierre-Henri Gagey avait donné les clefs en 2016 à Cyril Chirouze, parti aujourd'hui à Saumur au Clos Rougeard. Elles sont aujourd'hui détenues par Julie Pitoiset et Alexandre Pipilis. Les cuvées parcellaires demandent un minimum de cinq ans de garde pour exprimer pleinement l'identité de leur sol. On sent que la nouvelle cuverie a permis de passer un cap dans la définition des crus.
Les vins : il faut noter la belle réussite globale en 2021, malgré quelques boisés encore trop importants au regard de la légèreté du millésime. Issu d'un assemblage de beaux terroirs, le morgon donne le ton, dans un style plein, fringant et délié. Côte du Py est légèrement marqué par le végétal du millésime, mais bien rattrapé par l'enveloppe douce du bois. Il reste très charmant. Le moulin-à-vent profite d'un magnifique parcellaire qui donne beaucoup de profondeur à l'ensemble, mais délivre cependant lui aussi quelques notes végétales. Il vieillira avec délicatesse. Clos de Rochegrès conserve son style aérien et délicat, tout en gardant la sapidité typique de 2021. Clos de Grand Carquelin est dans une légère phase de réduction, mais pose une élégance que l'on apprécie toujours. De profil finement austère, Clos des Thorins laisse percevoir une grande garde grâce à la belle définition de son fruit, la délicatesse de son parfum et de ses tanins. Le Moulin est malheureusement très marqué par un toasté impactant. Espérons que la grandeur du terroir reprendra vite le dessus. La Roche surclasse la gamme : un vin friand, profond et raffiné, dicté par la dimension minérale du lieu.
Cuvées disponibles :
Morgon Côte du Py 2021, $46.00, https://www.saq.com/fr/14717715
Moulin-à-Vent Clos de Rochegrès 2020, $46,00, https://www.saq.com/fr/14717723
Moulin-à-Vent Clos du Grand Carquelin 2021, $46,00, https://www.saq.com/fr/14717731
Moulin-à-Vent Clos des Thorins 2021, $46,00, https://www.saq.com/fr/14717707