Alain Coudert

Clos de la Roilette
Lorsque l'appellation Fleurie fût créée dans les années vingt, l'ancien propriétaire du domaine, un dénommé Crozet – lui-même successeur des héritiers Dupessy, et détenteur également du Domaine de la Grand Cour, furieux de perdre l'appellation Moulin-à-Vent sous laquelle son terroir avait précédemment été classé, décida de créer sa propre marque en utilisant l'image représentant un de ses chevaux de course nommé Roilette. Il mit alors en avant la marque « Clos de la Roilette » (dépôt et publication au Journal Officiel en 1924) au détriment de la mention du Cru Fleurie. Crozet avait même promis à l'époque de ne pas vendre une goutte de son vin sur le marché français, disséminant sa production en Suisse (qui fut longtemps un important marché pour les vins de Fleurie), en Allemagne et au Royaume Uni ! Vers le milieu des années soixante, ses héritiers ayant perdu tout intérêt pour le Clos, une grande partie des terres est à l'abandon. C'est dans ce contexte qu'en 1967 Fernand Coudert rachète la « belle endormie » : les vignes n'avaient pas été taillées depuis deux ans ! Progressivement, avec le fort tempérament qui le caractérise, Fernand reprend la main sur le vignoble et la propriété et redore le blason de l'étiquette à tête de cheval.
Les vins: superbe réussite ! On retrouve ici tout ce que l'on peut apprécier d'un fleurie issu d'un millésime de belle maturité : un nez ouvert et complexe, porté par les fruits juteux, la mine de crayon et la forêt noire. La texture riche, sertie par des tanins puissants et précis, se montre d'un juste équilibre, avec une finale de grande longueur. Une garde d'au moins vingt ans.
Cuvées disponibles :
Fleurie 2021, $28,85 https://www.saq.com/fr/14831454
Fleurie cuvée tardive 2021, 33,00 https://www.saq.com/fr/14831446